Une infirmière d’Horizon ravie des changements apportés au programme provincial de pompes à insuline

Grâce notamment au dévouement d’une infirmière immatriculée d’Horizon, un plus grand nombre de Néo-Brunswickois pourront profiter de pompes à insuline et des appareils de surveillance continue du glucose couvertes par le Programme de pompes à insuline du Nouveau-Brunswick (PPINB).

Marilyn Heighton mène une carrière d’infirmière depuis 33 ans. Au cours des 16 dernières années, elle a prodigué des soins aux patients qui vivent avec le diabète. En tant que spécialiste clinique des pompes à insuline, elle a eu la chance de travailler en étroite collaboration avec des patients d’un peu partout au Nouveau-Brunswick et des patients bénéficiant du PPINB.

Durant la pandémie, Marilyn a décidé de retourner aux études pour obtenir un diplôme de baccalauréat en sciences infirmières. L’un de ses travaux consistait à analyser les politiques portant sur la santé communautaire et à y proposer des changements.

« Je me suis dit, pourquoi ne pas choisir un sujet que je connais bien et essayer de changer la donne? », explique-t-elle. « Je me suis penchée sur la thérapie par pompe à insuline et sur la surveillance du glucose en continu. J’ai voulu voir ce qui se passait au Nouveau-Brunswick comparativement aux autres des provinces du Canada. »

Les pompes à insuline fournissent de l’insuline en continu aux personnes qui vivent avec le diabète de type 1 ou le diabète de type 2 et qui ont besoin d’insulinothérapie intensive. La pompe leur envoie un signal quand leur glycémie est très haute ou très basse, les aide à mieux gérer leur diabète et sert à prévenir des crises graves et des hospitalisations. Un appareil de surveillance en continu du glucose aide à gérer les niveaux de glucose de sorte que la pompe à insuline puisse rajuster automatiquement les niveaux d’insuline fournis.

Avant, le programme du gouvernement couvrait les pompes à insuline pour les personnes âgées de 25 ans et moins qui n’avaient pas d’assurance médicale et qui répondaient aux critères d’admissibilité d’ordre médical.

Des changements à ce programme ont récemment été annoncés. La limite d’âge a été éliminée et les niveaux de revenu pour calculer la cotisation du client ont été rajustés. Durant ses études, Marilyn a comparé la couverture offerte au Nouveau-Brunswick à celle en place dans les autres provinces et a préparé une présentation dans laquelle elle encourageait le gouvernement provincial à modifier sa couverture. Quand elle a vu l’annonce sur les changements à venir, elle était ravie.

« J’étais allée voir ma sœur, Kathy Bockus, qui est députée provinciale, et je lui avais lancé l’idée », explique Marilyn. « C’est là que j’ai appris que c’était l’un des dossiers en cours d’examen au gouvernement. Toutefois, je ne me suis pas arrêtée là. Ce projet me tenait vraiment à cœur et j’ai continué à pousser pour m’assurer qu’il se concrétise. »

Le 31 juillet dernier, le ministère de la Santé a annoncé qu’il apportait des changements au programme et que la mise en œuvre de ces derniers s’échelonnerait sur les prochains mois. « Quand j’ai appris la bonne nouvelle, j’étais vraiment contente pour mes patients. Je cherche toujours à défendre leurs intérêts, et ça a été particulièrement le cas durant ce projet », explique Marilyn. J’ai téléphoné quelques-uns de mes patients qui commençaient à s’approcher de la limite d’âge pour l’admissibilité et qui se demandaient comment ils allaient avoir les moyens de se procurer leur traitement à l’avenir. Quand je leur ai annoncé les changements à venir, ils se sont mis à pleurer, et moi aussi. »