5 faits que les parents doivent connaître au sujet de la vaccination contre la COVID-19 chez leurs enfants

Avec la récente flambée de cas de COVID-19 dans la province, le resserrement des directives de la Santé publique et l’annonce qu’un vaccin sera bientôt offert pour les enfants de 5 à 11 ans, de nombreuses familles s’interrogent au sujet de la vaccination des enfants contre la COVID-19.

La Dre Chelsey Ellis, microbiologiste médicale à L’Hôpital de Moncton du Réseau de santé Horizon, est là pour nous aider!

Puisque son travail consiste notamment à étudier les mesures de prévention et de contrôle des maladies causées par des virus, comme la COVID-19, la Dre Ellis est bien placée pour comprendre l’efficacité des vaccins. Mère de trois enfants, elle comprend bien les questionnements et les préoccupations des parents au sujet de la vaccination.

Voici les 5 FAITS que les parents doivent connaître selon elle :

  1. Le vaccin a fait l’objet d’essais scientifiques rigoureux et de recherches approfondies.

Les vaccins contre la COVID-19 qui sont actuellement offerts aux jeunes et aux adultes sont ont été mis au point dans un temps record, mais ils ont été soumis aux mêmes tests rigoureux et ont suivi le même processus d’approbation que tous les autres vaccins.

« La différence avec le vaccin contre la COVID-19, c’est que le processus a été accéléré. Partout sur la planète, les scientifiques ont mené une course contre la montre afin de produire, de faire approuver et de distribuer le vaccin le plus rapidement possible, tout en respectant les protocoles de sécurité », explique la Dre Ellis.

La Dre Ellis explique que les vaccins doivent être soumis à des essais cliniques en trois temps appelés essai de phase 1, essai de phase 2 et essai de phase 3. Les phases d’essai clinique ont habituellement lieu l’une à la suite de l’autre, pour laisser aux chercheurs le temps de trouver du financement pour la prochaine phase, mais dans le cas du vaccin contre la COVID-19, étant donné l’urgence de la situation, les phases se sont chevauchées.

Le même processus est en cours avec les essais cliniques du vaccin contre la COVID-19 de Pfizer-BioNTech pour les enfants de 5 à 11 ans. Grâce au financement obtenu, les essais de phase 2 ont débuté avant la fin des essais de phase 1, et les essais de phase 3 ont commencé avant la conclusion des essais de phase 2. C’est donc dire que les vaccins font l’objet des mêmes essais à grande échelle, mais dans un délai plus court, car les chercheurs n’ont pas pris de pause entre les phases.

« Les données scientifiques font l’objet d’un examen approfondi dès qu’elles sont publiées. Il n’est pas question qu’elles dorment sur les tablettes », ajoute la Dre Ellis. « La création et la distribution du vaccin contre la COVID-19 est la priorité absolue de toutes les parties concernées, à chaque étape du processus. »

*La Dre Ellis nous a décrit les phases d’essai dans son premier billet de blogue, que pouvez lire en cliquant ici.*

2. Le dosage recommandé pour les enfants de 5 à 11 ans équivaut au tiers du dosage recommandé pour les adultes ou les ados.

Interrogée à savoir si les vaccins qui sont offerts aux jeunes de 12 à 17 ans diffèrent de ceux administrés aux personnes âgées de 18 ans et plus, la Dre Ellis confirme que la définition des doses, les ingrédients et l’administration du vaccin sont les mêmes pour les deux groupes d’âge.

« Par exemple, la dose du vaccin de Pfizer que reçoit une femme de 43 ans et la même que celle que reçoit un ado de 15 ans », précise-t-elle.

À l’heure actuelle, aucun vaccin contre la COVID-19 n’a encore été approuvé au Canada pour l’administration chez les enfants de moins de 12 ans. Toutefois, des essais cliniques sont en cours pour déterminer si les vaccins contre la COVID-19 sont sûrs et efficaces chez les enfants de moins de 12 ans et si les enfants plus jeunes devraient recevoir de plus petites doses.

La Dre Ellis indique que la compagnie pharmaceutique Pfizer-BioNTech mène actuellement des tests pour l’administration du vaccin contre la COVID-19 chez les enfants âgés de 5 à 11 ans, à raison de deux doses plus faibles (environ un tiers de la dose administrée aux ados et aux adultes) à un intervalle d’au moins quatre semaines. Jusqu’à présent, les essais de phase 1 et de phase 2 ont montré que les doses plus faibles administrées aux enfants de 5 à 11 ans sont aussi efficaces pour combattre la COVID-19 que les doses habituellement administrées aux ados et aux adultes.

« En attendant l’approbation d’un vaccin pour les enfants de moins de 12 ans, la meilleure chose à faire pour les parents pour protéger leurs enfants est de se faire eux-mêmes vacciner », explique-t-elle. « Les enfants devraient être entourés d’adultes vaccinés et devraient être encouragés à continuer de suivre les directives de la Santé publique. »

3. La vaccination contre la COVID-19 est aussi efficace chez les enfants que chez les adultes.

La Dre Ellis explique que durant les essais cliniques, les vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna se sont montrés très efficaces contre la COVID-19 chez les personnes âgées de 12 ans et plus.

« Comme les adultes, les jeunes sont bien protégés contre le coronavirus 14 jours après l’administration de leur deuxième dose. Une fois entièrement vaccinés, ceux qui contractent la COVID-19 présentent seulement des symptômes légers ou même aucun symptôme. »

La surveillance continue des participants aux essais cliniques est également assurée pour veiller à ce que les vaccins continuent d’être efficaces et sûrs pour tous les groupes d’âge, y compris chez les enfants de 5 à 11 ans.

4. Les effets secondaires observés chez les enfants sont comparables à ceux notés chez les adultes.

« Les effets secondaires font partie de la réaction naturelle du corps après un vaccin », explique la Dre Ellis. « Certaines personnes présentent des effets secondaires tandis que d’autres vont n’en présenter aucun. »

Les effets secondaires fréquents chez tous les groupes d’âge peuvent apparaître dans les 24 à 48 heures suivant la vaccination. On parle notamment de douleur, de rougeur ou d’enflure au point d’injection, de douleurs musculaires, de maux de tête, de douleurs aux articulations, de nausées, de vomissements, de frissons et de fièvre. Certaines personnes remarquent également une enflure des ganglions lymphatiques situés aux aisselles.

La Dre Ellis se fait rassurante : « Même si ces effets secondaires ne présentent aucun risque pour la santé, ils peuvent toutefois vous faire sentir malade durant quelques jours avant de s’en aller d’eux-mêmes. Le désagrément de ces effets secondaires n’est rien comparativement aux effets dévastateurs de la COVID-19 chez les gens qui en tombent gravement malades. »

Remarque : Tout effet secondaire grave ou tout effet secondaire fréquent qui dure plus de 72 heures après la vaccination devrait être signalé à votre fournisseur de soins de santé.

5. La peur des aiguilles ne doit pas vous empêcher de vous faire vacciner.

Pour certaines personnes, la seule idée de recevoir une piqûre est angoissante.

« En tant que parents, nous ne voulons pas que nos enfants souffrent, mais nous ne devons pas oublier que nous sommes responsables du bien-être de nos enfants. Il nous incombe donc de les protéger de maladies évitables par la vaccination », explique la Dre Ellis. « Les avantages de la vaccination sont fort supérieurs à la douleur et au malaise à court terme qui suivent la piqûre. »

Horizon peut prendre des mesures d’accommodement pour accueillir les personnes qui ont des besoins spéciaux ou de grandes craintes. Votre enfant peut être en position couchée pour recevoir son vaccin, dans un espace privé ou même dans votre véhicule. Il suffit de nous informer de votre préférence à votre arrivée à son rendez-vous.

Les parents peuvent aussi encourager leurs enfants admissibles à la vaccination à se faire vacciner et en les aidant à trouver des stratégies pour composer avec la peur avant leur rendez-vous et avec la douleur après le rendez-vous.

Premièrement, parlez à votre enfant de l’importance de la vaccination et donnez-lui la chance de vous poser des questions et de vous faire part de ses craintes. Vous pourrez ensuite trouver ensemble une solution qui vous aidera tous les deux au moment du rendez-vous, comme apporter un objet de réconfort, poser des questions durant le rendez-vous, faire des exercices de respiration profonde ou apporter un jeu vidéo pour le distraire.

Fiez-vous aux bonnes sources d’information

La Dre Ellis soutient qu’en cette période de grande incertitude, où l’on trouve en ligne de nombreuses sources offrant des renseignements contradictoires, il est important que la population se renseigne auprès de sources fiables offrant de l’information exacte fondée sur les faits.

« Nous sommes habitués à nous fier aux experts et aux professionnels quand vient le temps de préparer nos déclarations de revenus, de faire construire notre maison ou de faire réparer une dent cassée. La même rigueur s’applique quand il est question de se renseigner sur les vaccins. Il faut se fier aux experts qui effectuent des recherches rigoureuses évaluées par les pairs et soumises à des normes et des règles strictes », compare-t-elle. « Jamais les scientifiques ne tirent de conclusions en s’appuyant sur les résultats d’une seule étude isolée, encore moins si l’étude n’a pas été contestée ou évaluée par les pairs. »

Merci beaucoup, Dre Ellis!

Nous avons tous un rôle à jouer dans le partage en ligne d’information sur la COVID-19 fondée sur des faits.

La Dre Ellis recommande de consulter les sources suivantes pour obtenir des renseignements fiables sur la vaccination contre la COVID-19 :

*Cliquez ici pour en savoir plus sur les cliniques de vaccination contre la COVID-19 d’Horizon. *

La Dre Chelsey Ellis est microbiologiste médicale à L’Hôpital de Moncton du Réseau de santé Horizon. Employée d’Horizon depuis 2015, la Dre Ellis est titulaire d’un baccalauréat ès sciences avec spécialisation en microbiologie et biochimie et d’un doctorat en médecine de l’Université Dalhousie, à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Après avoir terminé ses études à l’Université Dalhousie, la Dre Ellis a effectué un programme de résidence de cinq ans en microbiologie médicale à l’Université d’Ottawa. Originaire du Nouveau-Brunswick, la Dre Ellis vit actuellement dans le Grand Moncton avec son mari et leurs trois jeunes enfants. Dans ses temps libres, elle aime faire des activités de plein air, du camping et du jardinage.