« C’était comme si on m’avait donné une bouée de sauvetage pour prendre le contrôle. »

Photo de la patiente Beverly Jean Oliver.

Beverly Jean Oliver a déclaré que son expérience à la Clinique interprofessionnelle d’évaluation et d’éducation en matière de lombalgie du Nouveau-Brunswick (CIEEL-NB) lui a permis de prendre le contrôle de ses douleurs au bas du dos.

Avant le début de la pandémie de COVID-19, pendant près de 40 ans, Beverly Jean Oliver, qui aura 75 ans cette année, s’entraînait trois jours par semaine au YMCA. Elle est indépendante et autonome et vit dans sa maison à Grand-Digue, au Nouveau‑Brunswick.

Quand pratiquement tout a été arrêté à cause de la pandémie, Beverly a fait ce qu’elle a pu pour rester active, mais elle a commencé à ressentir des douleurs à la hanche.

« Après deux ans sans exercice, j’ai commencé à avoir des douleurs à la hanche, et comme je boitais, j’ai commencé à avoir mal au dos », explique-t-elle. « J’ai dit à mon médecin, la Dre Brittany Colpitts, qui est le meilleur médecin du monde, que j’étais inquiète pour mon dos. Je n’en pouvais plus. »

La Dre Colpitts a d’abord dirigé Beverly vers un physiothérapeute, ce qui a permis de calmer un peu les choses, mais sa condition ne s’améliorait pas. Elle l’a ensuite aiguillée vers la Clinique interprofessionnelle d’évaluation et d’éducation en matière de lombalgie du Nouveau-Brunswick (CIEEL-NB ou clinique en matière de lombalgie).

« Je n’avais jamais entendu parler d’une telle chose, mais dès qu’elle m’a dit ça, je me suis sentie tellement soulagée. Vous ne pouvez pas savoir à quel point cela m’a soulagée », dit Beverly. « Elle m’a dit qu’à cette clinique, on me ferait un examen approfondi, et que, là, on ne s’occupe que des dos. »

Créée en 2018, la CIEEL-NB compte maintenant des cliniques dans les hôpitaux d’Horizon suivant : L’Hôpital régional de Moncton, l’Hôpital régional de Saint John, l’Hôpital régional Dr Everett Chalmers et l’Hôpital régional de Miramichi. De plus, un partenariat a été établi avec le Réseau de santé Vitalité afin de fournir ce service dans le nord de la province.

Beverly dit, qu’une fois référée, elle n’a attendu que quelques semaines avant son évaluation initiale à la clinique de L’Hôpital de Moncton, où travaillent deux physiothérapeutes spécialement formés pour traiter les pathologies lombaires.

L’évaluation initiale de Beverly a été effectuée par le physiothérapeute Andrew Ross, qui est également le coordonnateur clinique du programme de la CIEEL-NB.

« Je ne saurais dire trop de bien d’Andrew. Il a pris le temps d’écouter mes préoccupations, mes angoisses et mes craintes concernant ma santé », raconte Beverly. « Il était tellement respectueux et gentil, on ne sent absolument pas de condescendance. »

Andrew possède une solide expérience dans le traitement des patients souffrant de douleurs au bas du dos et de symptômes connexes, et il a suivi de nombreux cours de troisième cycle portant spécifiquement sur cette population de patients.

Andrew affirme que les patients souffrant de douleurs au bas du dos sont souvent aiguillés vers des services d’imagerie médicale ou de consultations de spécialistes coûteux et souvent inutiles sur le plan médical. Environ 75 à 85 pour cent de ces patients finissent par ne pas être candidats à une intervention chirurgicale.

« Les temps d’attente pour l’imagerie médicale ou les consultations de spécialistes sont souvent longs, de 18 à 24 mois dans certains cas », précise-t-il. « De nombreux patients inscrits sur la liste d’attente d’un chirurgien ne reçoivent pas d’options de traitement non opératoire plus approprié pendant leur période d’attente, ce qui les expose à un risque accru de développer des douleurs chroniques au bas du dos. »

Selon Beverly, Andrew lui a fait la meilleure évaluation de physio qu’elle ait jamais eue de toute sa vie.

« Il a examiné toutes les possibilités neurologiques et motrices, et à la fin de tout ça, il m’a dit que si l’on radiographiait mon dos, on verrait un amincissement des disques, mais il a dit que j’avais tous les muscles et toutes les sensations qu’une personne devrait avoir. Il n’y avait rien, à ce qu’il voyait, de grave dans mon dos. »

Andrew a déclaré que Beverly était une patiente parfaite pour une clinique comme celle-ci, car notre objectif est d’enseigner au patient à gérer lui-même sa douleur et à ne pas dépendre du thérapeute.

« Les patients doivent être prêts à participer à leur plan d’autogestion, et un élément important de ce plan est de faire régulièrement leurs exercices. Quand on a une patiente comme Bev, c’est facile pour nous en tant que thérapeute, car on sait qu’elle va faire ses devoirs », ajoute-t-il.

Andrew a conseillé à Beverly des exercices pour renforcer sa hanche et son dos.

« Il s’est assuré que je savais comment faire mes exercices et m’a renvoyée chez moi », dit-elle. « Juste quelques exercices qui ciblaient des muscles particuliers, pour renforcer les zones à problèmes ».

Six semaines plus tard, Beverly est revenue à la clinique pour un rendez-vous de suivi avec Andrew.

« Le temps est le grand guérisseur, et je vais tellement mieux. Je me sens tellement plus en contrôle de mon corps », confie Beverly. « Andrew a examiné les exercices que je faisais, puis en a ajouté quelques-uns. »

Aux dires de Beverly, ses deux rendez-vous à la clinique en matière de lombalgie ont été une bouffée d’air frais, comme si un poids avait été enlevé de ses épaules.

« C’était comme si on m’avait donné une bouée de sauvetage pour que je puisse prendre le contrôle. Pour moi, cette expérience a été formidable », ajoute-t-elle. « Ça m’a remis dans le siège du conducteur. »

Étant une ergothérapeute à la retraite, Beverly comprend le rôle important que joue la physiothérapie dans le système de soins de santé.

« Souvent, les traitements de physio visent à soulager la douleur et les symptômes », explique Beverly. « Andrew se concentre sur l’éducation et la mise à la disposition d’outils qui vous aideront à contrôler le tout vous-même ».

Les patients bénéficient d’une évaluation approfondie, d’un programme d’exercices fondé sur des données probantes et d’une formation sur les stratégies d’autogestion.

« Quand il s’agit de votre propre corps, vous avez besoin de quelqu’un pour vous conforter dans ce que vous pensez – ou pour corriger ce que vous pensez », souligne Beverly, qui est à la retraite depuis 13 ans.

Beverly explique que la détérioration des disques n’a pas changé, car à son âge, c’est normal, mais depuis qu’elle a visité la clinique, ce qui a changé, c’est la force musculaire dans le bas de son dos.  

« Mes muscles sont beaucoup plus forts grâce aux exercices, et ils continuent à se renforcer. Cette clinique a été un cadeau du ciel! », conclut-elle.

Réduire les délais d’attente

Un des objectifs du plan stratégique d’Horizon 2021-2026 est de réduire les délais d’attente dans l’ensemble de notre système.

Pour assurer des soins de qualité, il est fondamental de veiller notamment à ce que les patients et les clients aient accès aux services de soins de santé dont ils ont besoin dans un délai raisonnable.  

Les physiothérapeutes de la CIEEL-NB aident les patients de la province à réduire le délai d’attente pour des examens d’imagerie médicale souvent inutiles, tout en leur fournissant l’éducation et les outils nécessaires pour reprendre leurs activités habituelles.

En outre, la CIEEL-NB veille à ce que les patients dont les signes et les symptômes nécessitent une imagerie médicale plus poussée et la consultation de spécialistes puissent avoir accès à ces services dans les meilleurs délais.