Où serait Mike aujourd’hui, n’eût été son centre de santé communautaire?

Mike Devine est bien placé pour comprendre l’importance d’avoir près de chez lui un centre de santé communautaire comme le Centre de santé de Neguac du Réseau de santé Horizon.

L’homme de 71 ans croit fermement que s’il ne s’était pas rendu au centre à la recommandation de sa pharmacienne, il ne serait pas ici aujourd’hui pour nous raconter son histoire.

C’était le 9 juillet 2018. Mike a ressenti un étrange malaise. Ce malaise a fini par passer, puis le lendemain matin, Mike est allé parler à sa pharmacienne.

« Elle a pris ma tension artérielle et m’a dit d’aller voir mon médecin », explique-t-il. « J’avais des sueurs, l’estomac tout à l’envers, des brûlures à la poitrine et des douleurs à la mâchoire. »

Le médecin de famille de Mike, le Dr Adrien Melanson, travaille au Centre de santé de Neguac trois jours par semaine. Mike a téléphoné pour prendre rendez-vous, mais le Dr Melanson n’était pas en mesure de le voir ce jour-là. Mike a toutefois pu obtenir un rendez-vous avec la Dre Lauza Picard.

« Je lui ai énuméré tous mes symptômes, et dès que j’ai mentionné le mal à la mâchoire, elle m’a dit de me rendre à l’hôpital immédiatement », poursuit Mike.

Ce dernier s’est d’abord rendu chez lui à Lagacéville, un trajet d’environ dix minutes, pour prendre une douche. Il s’est ensuite dirigé à l’Hôpital régional de Miramichi (HRM) du Réseau de santé Horizon, qui se trouve à une quarantaine de minutes de route de chez lui.

« À mon arrivée, on m’a branché à différentes machines. On m’a tout de suite fait des prises de sang, puis on m’a dit que j’allais être là pour un petit bout », explique Mike.

Il a alors été hospitalisé et a appris qu’il avait fait une crise de cœur mineure. Le personnel de l’HRM voulait garder un œil attentif sur lui jusqu’à ce qu’il puisse être transféré au Centre cardiaque du Nouveau-Brunswick de l’Hôpital régional de Saint John du Réseau de santé Horizon pour y subir un examen avec agent de contraste.

« J’ai été hospitalisé à Miramichi durant cinq jours. Je commençais à devenir impatient, mais à bien y penser, ce n’était pas la fin du monde », souligne Mike. « Je sais qu’au fond, si j’ai dû attendre pour obtenir une place à Saint John, c’est parce que le personnel du Centre cardiaque était en train de s’occuper d’autres patients malades qui avaient besoin d’aide. »

Au bout de cinq jours, Mike a été transporté en ambulance au Centre cardiaque. Le lendemain, le Dr Jaroslav Hubacek, un cardiologue interventionnel, a réalisé un angiogramme coronarien, une sorte d’examen par contraste qui a permis de cerner la cause de la crise cardiaque qu’avait faite Mike. »

« Ma crise avait été causée par de longs blocages où le diamètre de mon artère auriculo-ventriculaire (l’artère à l’arrière du cœur) était réduit de 60 %, de 90 % et de 60 % selon le blocage », poursuit-il.

Le Dr Hubacek a indiqué que les blocages dans l’artère auriculo-ventriculaire avaient été traités par une angioplastie et une endoprothèse cardiaque.

« De plus, la minuscule artère sur le côté droit (l’artère coronarienne droite) était complètement bloquée, mais cette obstruction s’est faite graduellement et mon corps a en quelque sorte trouvé ses propres moyens de contourner le problème. »

Le Dr Hubacek souligne que dans le cas de Mike, il valait mieux traiter le blocage de ce petit vaisseau et le rétrécissement mineur d’autres artères à l’aide de médicaments, puisque la situation n’était pas suffisamment grave pour nécessiter une chirurgie.

« Maintenant, il est important que Mike adopte un mode de vie aussi sain que possible afin de limiter les facteurs de risque et de diminuer la probabilité que ces rétrécissements n’empirent », ajoute-t-il.

Après l’intervention, Mike a passé une autre nuit au Centre cardiaque avant de rentrer à la maison, à Lagacéville.

« Je n’ai pas eu peur une seule seconde parce que les infirmières du Centre cardiaque étaient fantastiques avec moi », rassure Mike. « Je n’ai pas eu l’ombre d’un doute quant à ma santé durant mon séjour là-bas. Le personnel était très attentif et professionnel, autant à Saint John et à Miramichi. »

Le Dr Melanson s’est arrangé pour voir Mike peu après son retour à la maison.

« Quand un patient reçoit son congé de l’hôpital, on lui ordonne de passer voir son médecin de famille dans la semaine qui suit », explique le Dr Melanson. « Dans les petites collectivités, il est primordial d’offrir l’accès aux soins de manière assez expéditive. »

Quand Mike repense au mois de juillet 2018, il est clair pour lui que sans le Centre de santé de Neguac, il y a de fortes chances qu’il ne serait pas parmi nous aujourd’hui. Même si son médecin de famille n’était pas en mesure de le voir ce jour-là, Mike a pu obtenir un rendez-vous avec la Dre Picard presque immédiatement.

« Nous sommes tellement chanceux de vivre au Canada, et surtout au Nouveau-Brunswick. Nous recevons d’excellents soins ici », souligne Mike. « Cela dit, je dois avouer que si jamais je revis la même situation, je vais appeler une ambulance. »