Mesures prises par Horizon pour se préparer à l’arrivée de la pandémie de COVID-19 et y faire face

KarenQ&APhoto

Une foire aux questions menée par notre présidente-directrice générale, Karen McGrath

Q. Chez Horizon, de quelle façon avez-vous commencé à planifier l’arrivée du virus de la COVID-19 au Nouveau-Brunswick? À quand remonte le début de la planification?

Nous avons surveillé de près la propagation du nouveau coronavirus (COVID-19) au Canada et dans notre province. Nous avons veillé à ce que nos établissements et nos employés soient prêts à accueillir une vague de patients chez qui la maladie à coronavirus est soupçonnée ou confirmée.

Les membres responsables du Centre virtuel des opérations d’urgence d’Horizon et les centres régionaux des opérations d’urgence ont commencé à se rencontrer régulièrement il y a environ deux mois, soit depuis le début mars. Et par régulièrement, je veux dire tous les jours pour la majeure partie de la journée. Même avant la tenue de rencontres entre les centres d’opérations d’urgence, nous avons créé en février un groupe de travail sur la COVID-19 qui a entrepris les préparatifs en vue de l’arrivée du virus au Nouveau-Brunswick.

Les représentants des centres régionaux des opérations d’urgence informent le Centre des opérations d’urgence d’Horizon des renseignements qu’ils ont recueillis : données sur les centres d’évaluation, mises à jour de la Santé publique, préoccupations propres à certaines régions ou certains hôpitaux. Nous recevons des rapports de la Santé publique et nous passons en revue les directives du gouvernement pour veiller à leur mise en œuvre dans nos établissements.

Même avant l’admission du premier cas à l’hôpital, nous voulions assurer la protection de nos employés et de nos médecins et veiller à ce qu’ils soient prêts. Nous voulions également faire en sorte que notre système de soins ait la capacité de gérer l’effet de cette vague, tout en nous appuyant sur nos systèmes de santé actuels.

Q. La planification a commencé en février, et nous sommes maintenant rendus à la fin avril. Selon la courbe, où nous situons-nous à l’heure actuelle?

Comme vous le savez, les Néo-Brunswickois respectent très bien les mesures de santé publique mises en place par le gouvernement et la médecin-hygiéniste en chef.

Par conséquent, nous n’avons pas fait face à une vague aussi importante que celle qui était attendue. Je serais toutefois ravie de vous parler du processus de planification et de préparation entrepris dans nos établissements pour nous préparer à l’arrivée de la COVID-19.

Certaines mesures ont été mises en place dès le début : tests de dépistage et prélèvements sur écouvillon à nos nouveaux centres d’évaluation de la COVID-19, restrictions relatives aux visites dans les hôpitaux, et questionnaire de dépistage auquel les patients et les employés doivent répondre avant d’entrer dans un hôpital. Nous avons commencé à offrir à nos employés des masques chirurgicaux qu’ils peuvent porter lorsqu’ils ne sont pas en mesure de pratiquer l’éloignement physique. Nous avons aussi invité les patients à porter un masque en tissu fait maison pour prévenir la propagation du virus dans nos établissements. Plus récemment, nous avons créé des équipes mobiles qui peuvent se déplacer pour faire subir un test de dépistage aux personnes qui ne peuvent pas se rendre à nos centres d’évaluation.

Bon nombre de ces mesures sont en place depuis maintenant un mois et demi, et elles ont réellement contribué à faire en sorte à nous garder en bonne position pour ce qui est de la propagation du virus en ne le laissant pas s’infiltrer dans nos établissements, où sont hospitalisées chaque jour de nombreuses personnes vulnérables et où travaillent de nombreux fournisseurs de soins de santé.

Ces mesures, qui ont dû être adaptées d’une semaine à l’autre, de jour en jour, parfois même d’heure en heure, ont grandement contribué à aplatir la courbe dans la province.

Des lignes directrices rigoureuses en matière de prévention et de contrôle des infections étaient déjà en place dans tous nos établissements. Pour freiner la propagation de la COVID-19, nous avons créé un comité consultatif sur les maladies infectieuses et sur la prévention et le contrôle des infections (un sous-groupe de notre Comité régional sur la prévention et le contrôle des infections). Ce nouveau comité a pour mandat de conseiller les membres du Centre des opérations d’urgence d’Horizon sur les questions relatives à la pandémie de COVID-19 et d’aider nos équipes régionales à mettre en œuvre un plan de prévention et de contrôle des infections à l’échelle de l’organisation.

Ce comité est coprésidé par le Dr Gordon Dow, directeur médical régional des maladies infectieuses à L’Hôpital de Moncton du Réseau de santé Horizon, et par Lauza Saulnier, directrice régionale des Services de qualité et de la sécurité des patients chez Horizon.

Nous avons offert aux employés et aux médecins de nombreuses occasions de formation, en personne et en ligne, sur les pratiques exemplaires en matière d’ÉPI, notamment aux membres de l’équipe des Services environnementaux (SE).

En ce qui concerne les SE, nous avons rehaussé les normes en matière de nettoyage durant la pandémie. Les endroits publics, les rampes, les comptoirs, les tables de cafétéria, les ascenseurs et les autres surfaces communes sont nettoyés encore plus souvent.

Q. Vous n’avez pas admis beaucoup de patients atteints de la COVID-19, n’est-ce pas? Revenons aux mesures proactives d’Horizon mises en place au début mars. À quoi ressemblait votre plan de préparation aux urgences?

Vous avez raison, nous n’avons pas admis beaucoup de patients atteints de la maladie. Cette réalité ne signifie toutefois pas que nous n’étions pas prêts à accueillir un plus grand nombre de patients atteints de la COVID-19.

Dès le début, nous avons procédé à un exercice de modélisation prédictive créée par d’autres administrations basé sur trois scénarios représentant les effets de potentiels. Je vais décortiquer le scénario le plus probable et le scénario extrême.

Nous avons examiné la population de patients servie par Horizon. À partir de ce nombre, nous avons déterminé que nous pourrions nous attendre à l’admission de 522 patients atteints de la COVID-19 au cours des 100 premiers jours suivants l’arrivée du virus au Nouveau-Brunswick.

Nous avons estimé que les patients atteints de COVID-19 seraient hospitalisés pendant deux semaines.

Selon le scénario le plus probable, au point culminant de la pandémie, nous devions être prêts à accueillir 99 patients atteints de la COVID-19, dont 26 devant être admis aux soins intensifs, et 21 de ces derniers nécessitant la ventilation.

Selon le scénario extrême, nous devions être prêts à accueillir 609 patients atteints de la COVID-19, dont 160 admis aux soins intensifs, et 128 de ces derniers nécessitant la ventilation. Il n’y a pas de doute que dans le scénario extrême, nos hôpitaux, nos médecins et nos employés seraient soumis à une pression intense.

La situation a changé en cours de route, et notre plan aussi. Le nombre d’admissions non reliées à la COVID-19 a diminué beaucoup plus rapidement que prévu. Nous étions donc encore plus prêts à accueillir une vague de patients atteints de la COVID-19.

Durant la période de planification, nous étions au courant qu’il était plus probable que le taux de croissance n’atteindrait pas les sommets prévus dans les analyses et que le volume d’infection prévu serait atteint au cours d’une plus longue période (la fameuse courbe aplatie).

Nous nous sommes toutefois préparés à affronter le pire en espérant que tout ira pour le mieux.

Une fois ces modèles de prédiction en main, nous étions en mesure de créer des plans de capacité pour les cinq hôpitaux régionaux d’Horizon.

Pour la planification de la capacité, nous avons dû examiner la possibilité de créer des unités dédiées aux patients atteints de la COVID-19, la capacité en matière de soins intensifs et l’approvisionnement en appareils essentiels comme les respirateurs. Nous avons dû également tenir compte du nombre de chambres d’isolement dotées de système de ventilation en pression négative, des possibilités d’isolement et de la capacité d’isolement.

Q. Planification de la capacité. Nous entendons chaque jour que les hôpitaux d’Horizon connaissent des périodes de surcapacité. Qu’avez-vous fait pour faire de la place aussi rapidement en prévision de ces admissions potentielles? Ces changements ont-ils créé une atmosphère différente dans vos hôpitaux?

L’atmosphère est certainement différente comparativement au mois dernier. Toutefois, nous accordons toujours la priorité à la qualité des soins et aux pratiques plus exemplaires que jamais.

Dans le cadre de la planification, nous avons pris des décisions difficiles, mais essentielles, pour veiller à ce que notre système de soins de santé soit prêt à recevoir un afflux de patients atteints de la COVID-19 qui auraient besoin de soins intensifs.

Lorsque nous avons examiné la possibilité de maximiser la capacité de nos cinq hôpitaux régionaux, nous savions que nous devions libérer des lits. Entre le meilleur scénario et le pire scénario susmentionnés, nous avions besoin de 72 à 449 lits pour les patients atteints de la COVID-19, et de 962 lits pour les patients non atteints de la COVID-19.

Il était clair que les patients en attente d’un autre niveau de soins (ANS) étaient les candidats parfaits pour un transfert afin de libérer ces lits.

Entre la mi-mars et la mi-avril, 111 patients en ANS ont été transférés vers des foyers de soins dans la collectivité, ainsi qu’au Pavillon des anciens combattants de Ridgewood, à Saint John, et à l’Unité de soins pour anciens combattants, à Fredericton.

Nous avons collaboré étroitement avec les ministères de la Santé et du Développement social, les médecins et les familles pour rendre le tout possible.

Nous avons également commencé à annuler les chirurgies non urgentes et les services aux patients en consultation externe à la mi-mars. À l’heure actuelle, nos hôpitaux traitent seulement les patients nécessitant les soins urgents ou intensifs, comme les personnes ayant souffert d’un traumatisme grave ou nécessitant un traitement contre le cancer.

Nous avons également mis en œuvre des mesures de gestion rigoureuse concernant la durée du séjour des patients non atteints de la COVID-19, ce qui a réduit le nombre global de patients hospitalisés dans nos hôpitaux (recensement dans les hôpitaux) de 485 patients hospitalisés de la mi-mars à la mi-avril.

En raison de ces changements, notre taux d’occupation moyen se situe aujourd’hui à 71 %. De plus, le nombre quotidien moyen de patients hospitalisés dans nos hôpitaux régionaux est de 967 personnes.

En presque 40 ans de carrière en santé, je n’ai jamais vu de tels chiffres. Ces chiffres témoignent de la préparation et de la planification détaillées réalisées par nos employés et nos médecins dévoués, et montrent à quel point les Néo-Brunswickois prennent notre plan au sérieux.

Q. Qu’en est-il des services d’urgence? Avez-vous constaté une diminution des chiffres de ce côté-là? Êtes-vous préoccupés par le fait qu’il soit possible que certaines personnes qui devraient se présenter à l’urgence ne le fassent pas parce qu’elles ont peur?

Nos services d’urgence continuent d’être offerts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. En cas d’urgence médicale, les gens ne doivent pas se priver d’aller à l’urgence.

Notre plan tient compte du fait que l’offre de soins d’urgence se poursuit durant notre lutte contre la pandémie.

Nous avons fait un excellent travail de sensibilisation auprès des Néo-Brunswickois pour leur rappeler de seulement se rendre à l’urgence si leur cas est urgent. Toutefois, ils NE DEVRAIENT PAS HÉSITER à se rendre à l’urgence ou à composer le 911 en cas d’urgence.

Nous avons également en place des protocoles de pré-dépistage, d’isolement et de triage pour tous les patients se présentant à l’urgence afin de rapidement identifier les patients qui pourraient être atteints de la COVID-19. Dans tous nos établissements, nous avons établi des routes de transport pour veiller au transfert sécuritaire des patients qui, après une visite à l’urgence, sont hospitalisés à l’USI ou à une unité de soins infirmiers aménagée pour la COVID-19. À la suite de tout transfert, le personnel des SE nettoie la route utilisée selon les normes en matière de nettoyage.

De plus, nous collaborons avec Ambulance Nouveau-Brunswick pour créer un protocole de contournement pour que les patients atteints de la COVID-19 ne soient pas transportés aux hôpitaux communautaires.

Q. J’entends souvent le terme « Unité pour patients atteints de la COVID-19 ». À quoi ressemble ce genre d’unité dans les hôpitaux d’Horizon?

On trouve des unités de soins intensifs (USI) et des unités de soins infirmiers réservées aux patients atteints de la COVID-19 qui sont gravement malades dans les cinq hôpitaux régionaux d’Horizon, soit l’Hôpital régional Dr Everett Chalmers, à Fredericton; l’Hôpital régional de Saint John; L’Hôpital de Moncton; l’Hôpital régional de Miramichi et l’Hôpital du Haut de la Vallée, à Waterville.

Ces hôpitaux peuvent également fournir des soins intensifs aux patients admis aux USI, dont la ventilation aux patients qui pourraient en avoir besoin.

Nous avons des équipes de travailleurs de la santé qui ont été désignées pour fournir des soins aux patients atteints de la COVID-19. Ces équipes permettent à notre personnel hautement qualifié d’acquérir des compétences dans les soins devant être prodigués à ces patients.

Dans la mesure du possible, ces travailleurs de la santé (à l’exception de certains employés ou certaines équipes qui travaillent régulièrement auprès de divers services dans nos hôpitaux) se consacrent uniquement aux patients atteints de la COVID-19. Cette mesure nous a permis de réduire au minimum le nombre d’employés qui ont accès à ces unités désignées, ce qui se traduit par une réduction du risque de transmission de l’infection.

Je me dois ici de mettre plein feu sur le travail exceptionnel réalisé par nos équipes de gestion des installations qui ont rapidement apporté les changements nécessaires à ces unités. Dans certains secteurs, les membres du personnel de la gestion des installations ont pu modifier le système de ventilation dans certains hôpitaux pour créer un plus grand nombre de chambres d’isolement avec système de ventilation en pression négative. 

Ils ont également créé des salles d’opération pour accueillir les patients atteints de la COVID-19 à partir de blocs opératoires et d’unités de travail et d’accouchement. Le bloc opératoire est une section à pression positive qui est munie d’un purificateur d’air. On a créé une antichambre à pression négative munie d’un filtre à air qui expulse l’air en l’éloignant du centre à l’aide d’un filtre HEPA.

Q. Le Réseau de santé Horizon ne comprend pas que ces cinq hôpitaux. Il comprend plus d’une centaine d’établissements. Qu’est-ce que ces changements signifient pour les autres établissements, plus particulièrement les hôpitaux communautaires?

Vous avez raison. Des changements ont aussi été apportés dans les hôpitaux communautaires. Ils sont prêts à accroître leur capacité pour accueillir des patients qui ne sont pas atteints de la COVID-19.

Nos hôpitaux communautaires n’admettront pas intentionnellement des patients atteints de la COVID-19, car ils n’ont pas l’équipement et les dispositifs nécessaires : intensivistes sur place, chambres d’isolement pour patients atteints d’infections transmises par l’air, autres mesures de prévention et de contrôle des infections.

Toutefois, nos hôpitaux communautaires sont prêts à fournir une chambre d’isolement aux patients hospitalisés qui développeraient des symptômes durant leur séjour. Un protocole est en place pour le transfert de ces patients hospitalisés à un hôpital régional.

Q. Quel est le rôle des équipes de la Santé publique à l’échelle communautaire?

Le travail de notre équipe de la Santé publique est absolument essentiel afin de faire le suivi de la propagation de la COVID-19 dans nos collectivités et de minimiser cette propagation.

La transmission du virus est rapidement passée du niveau « éclosion » au niveau « pandémie ». Ainsi, nos équipes ont vite dû se concerter pour planifier une intervention coordonnée en matière de santé publique.

En fait, chaque fois qu’un nouveau cas est recensé dans la province, des membres de l’équipe de la Santé publique (médecins-hygiénistes, infirmières, inspecteurs, diététistes, gestionnaires et employés de soutien administratif) travaillent activement à identifier la source d’infection de cette personne afin de communiquer avec toutes les autres personnes qui auraient pu être en contact avec elle et de s’assurer qu’elles s’isolent, font l’objet d’une surveillance et reçoivent le suivi nécessaire. C’est ce qu’on appelle la recherche de contacts.

De plus, l’un des médecins-hygiénistes régionaux qui relèvent d’Horizon fait partie des membres du Centre des opérations d’urgence d’Horizon. Il nous tient donc toujours à jour en ce qui concerne la stratégie d’intervention du gouvernement provincial face à la pandémie de COVID-19.

Q. Quels effets la situation actuelle a-t-elle eus sur les employés et les médecins? Et sur les niveaux de dotation? Nous savons que l’organisation compte un grand nombre de postes vacants, particulièrement dans les soins infirmiers.

La pandémie présente son lot de défis. Pour nos employés, nos gestionnaires, nos directeurs, et nos cadres supérieurs aussi. Je dois toutefois avouer que je suis très fière de la façon dont ils collaborent pour faire face à cette situation difficile.

On m’a fait part d’histoires où des membres du personnel qui n’avaient jamais collaboré avant la pandémie de COVID-19 se considèrent maintenant comme des coéquipiers.

Un plan de ressources humaines est en place pour veiller à ce que nous puissions doter nos services essentiels en personnel.

Au tout début, le maintien des effectifs était certainement un risque que nous avions cerné. C’est bien connu que nous poursuivons nos activités malgré le nombre important de postes vacants en soins infirmiers. Nous nous attendions à ce qu’une pandémie réduise la disponibilité du personnel de 20 à 70 %, mais notre évaluation et les modifications apportées aux plans opérationnels ont fait en sorte que la dotation a toujours été appropriée dans tous nos établissements.

Pour y arriver, nous avons assuré le redéploiement d’employés qui ont abandonné leur rôle habituel afin d’assumer de nouvelles fonctions. Nous avons également obtenu l’appui de plus de 900 retraités et étudiants disposés à donner un coup de main.

Nous avons appuyé nos employés en leur offrant de la formation supplémentaire sur l’équipement de protection individuelle (ÉPI) et avons augmenté le nombre de rendez-vous d’essais de masques N95. Nous leur avons fourni des ressources et du soutien en matière de santé mentale, et leur avons rapidement communiqué l’information sur les politiques qui pouvaient avoir une incidence sur eux. Nous avons également partagé nos communications quotidiennes avec nos partenaires, notamment les syndicats, la Société médicale du Nouveau-Brunswick et Service Nouveau-Brunswick. Nous avons reçu d’excellents commentaires sur ce processus.

Q. Comment collaborez-vous avec d’autres partenaires clés des soins de santé , comme les ministères de la Santé et du Développement social, le Réseau de santé Vitalité, Croix Bleue Medavie, Ambulance Nouveau-Brunswick et le Programme extra-mural du Nouveau-Brunswick?

Notre partenariat avec ces organisations n’a jamais été aussi solide. Je rencontre quotidiennement le sous-ministre de la Santé, et les membres de notre équipe de la haute direction rencontrent souvent leurs homologues.

Des représentants d’Horizon font aussi partie du groupe de travail sur la pandémie créé par le gouvernement provincial. Ce groupe est investi du pouvoir décisionnel concernant la réponse à la pandémie en ce qui a trait à tous les aspects du système de soins de santé. L’expertise clinique de ces représentants a été d’une grande aide dans les efforts de planification et d’intervention déjà en place chez Horizon. Il existe également de nombreux groupes de travail qui ont été créés par le ministère de la Santé et desquels plusieurs employés d’Horizon font partie.

Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec nos partenaires afin de veiller à la protection et à la sécurité des populations les plus vulnérables, notamment les personnes qui se trouvent dans un foyer de soins, dans un établissement résidentiel pour adultes ou dans un refuge pour sans-abri.

On m’a aussi fait part d’histoires où ces partenariats ont été mis en évidence.

Vous avez peut-être entendu parler de membres du personnel de Vitalité qui ont fait livrer une commande de pizza à l’un de nos services d’urgence pour témoigner de leur soutien à leurs homologues. C’est fantastique de voir que malgré les changements et les défis auxquels ils font face, nos employés sont toujours si gentils et attentionnés.

Q. En ce qui concerne l’avenir, à quel moment pensez-vous pouvoir assouplir les restrictions? Avez-vous commencé à planifier la réouverture des services qui ont été suspendus et le retour dans vos établissements de patients en attente de soins?

Je souhaite tout d’abord préciser que durant la pandémie de COVID-19, toutes les personnes qui ont eu besoin de soins d’urgence ont été traitées.

Je peux toutefois confirmer que nous avons effectivement commencé à parler d’une réouverture lente et appropriée des salles d’opération pour les chirurgies et interventions non urgentes et des cliniques de soins ambulatoires.

Nous examinons ce qui s’est fait dans les autres administrations et pays, comme la Corée du Sud, où le virus est arrivé plus tôt qu’ici et qui ont fait un excellent travail pour aplatir la courbe. Nous collaborons étroitement avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick afin d’appuyer et de mettre en œuvre son plan de rétablissement.

Nous devons toutefois rester vigilants : la COVID-19 sera parmi nous pour un bon bout de temps.

Même si nous étudions différents scénarios pour la reprise des interventions non urgentes, pour le retour des employés à leurs fonctions pré-COVID et la réouverture graduelle de nos établissements à un plus grand nombre de visiteurs, nous devons continuer d’assurer la sécurité de nos patients et de nos employés.

L’éloignement physique, les protocoles stricts de prévention et de contrôle des infections, les évaluations de dépistage auprès des patients et des visiteurs sont toutes des mesures qui feront partie de notre quotidien à long terme. Nous devons être en mesure de réagir rapidement s’il devait y avoir une nouvelle vague de COVID-19.

Q. Souhaitez-vous partager quelques observations ou leçons apprises? Qu’est-ce qui vous a le plus choquée ou impressionnée durant cette crise? Changeriez-vous quoi que ce soit aux mesures prises au cours des dernières semaines?

J’ai été très impressionnée par la rapidité avec laquelle toutes les mesures ont été mises en place dans nos établissements. Nos systèmes se sont adaptés au fur et à mesure que nous en apprenions sur les pratiques exemplaires pour traiter les personnes atteintes de la maladie et pour limiter la propagation du virus.

Nous avons dû transformer un système très complexe en très peu de temps. Nous y sommes arrivés de manière si efficace que nous étions prêts même avant l’admission à l’hôpital du premier patient atteint de la COVID-19.

Cette réussite est en partie attribuable à la précision, à l’ambition et à la motivation avec laquelle nos employés ont souscrit à nos exigences changeantes pour veiller à leur santé et à leur sécurité ainsi qu’à la santé et à la sécurité de nos patients et de tous les Néo-Brunswickois. Ils ont notamment dû assumer de nouveaux rôles dans le cadre du redéploiement des employés. Ces employés se sont adaptés à cette situation en pleine évolution avec professionnalisme et humilité. Le dévouement des employés et des médecins d’Horizon a été exemplaire.

On ne peut pas non plus ignorer les efforts déployés pour conserver et gérer notre inventaire d’EPI. Notre inventaire se porte bien. Nous y sommes parvenus grâce au rôle essentiel qu’ont joué nos employés et nos gestionnaires.

Nos partenariats avec les intervenants, comme les fondations et les entreprises privées qui nous ont appuyées de bien des façons, et les divers ordres de gouvernement, ont aussi été incroyables. Le partenariat entre les établissements, les équipes et les professionnels de notre organisation doit aussi être souligné/mérite également notre reconnaissance. Nous avons véritablement affronté ce défi comme une grande équipe unie.

Nous avons encore beaucoup de travail à accomplir, mais je suis convaincue que nos succès se poursuivront grâce à notre collaboration continue.

Q. Avez-vous d’autres commentaires?

Je crois que je l’ai déjà dit, mais je vais me répéter : je tiens à assurer les Néo-Brunswickois, y compris nos employés, que nous sommes convaincus de notre capacité à traiter une vague de patients atteints de la COVID-19, tant et aussi longtemps que les Néo-Brunswickois continuent de respecter les mesures et précautions énoncées par la médecin-hygiéniste en chef.

Comme vous le savez, nous avons examiné les divers niveaux de volumes de patients hospitalisés dans le cadre de notre planification, et nous les avons comparés aux modèles d’autres administrations. Le niveau où nous nous situerons dépendra de la capacité continue des Néo-Brunswickois à pratiquer l’éloignement physique, à rester à la maison et à adopter une bonne hygiène des mains.

Pour le système de santé, une courbe aplatie signifie qu’il sera encore possible que nous accueillions un nombre élevé de patients atteints de la COVID-19, mais que ce sera sur une plus longue période.

Si ces mesures ne sont pas respectées, notre système court le risque d’être surchargé. Nos employés et nos médecins sont à risque d’être surmenés. Nous ne voulons pas que ce soit le cas.