Un bel exemple qui démontre que les jeunes de la province contribuent à la création de collectivités saines août 15, 2020 Grâce à un partenariat avec l’Université Mount Allison, le Centre de santé de Port Elgin et des régions environnantes (CSPERE), un établissement du Réseau de santé Horizon, a pu embaucher une étudiante qui, en peu de temps, a déjà fait souffler un vent de changement dans la collectivité. Cette année, l’étudiante en poste est Hannah Crouse. Au cours de ses 15 semaines de stage, elle a fait du réseautage, a obtenu du financement pour diverses initiatives et a grandement contribué à la santé des résidents de la région de Tantramar. Corinna Power, infirmière praticienne au CSPERE, explique que chaque été depuis 2018, le centre a la chance d’accueillir un étudiant ou une étudiante grâce à un partenariat avec l’Université Mount Allison. « Cet été, Hannah a fait un travail remarquable du côté de l’élaboration de programmes », souligne Corinna. « En collaboration avec l’équipe de notre centre de santé et de l’agente de développement communautaire de la région de Tantramar, elle a travaillé auprès des jeunes et des aînés dans la collectivité tout en s’associant aux groupes communautaires cibles afin de changer la donne. Voici donc deux des projets qui ont été dirigés par Hannah au cours de l’été. Horizon a bien hâte de vous faire part d’autres résultats positifs émanant de ce type de partenariats. Boîtes de nourriture Le directeur de l’école Port Elgin Regional School (PERS), Christoph Becker, se soucie du bien-être des élèves qui fréquentent son école (comme en témoigne un article paru dans le bulletin Dans votre collectivité au sujet des mesures prises pour assurer la sécurité alimentaire dans la population étudiante). À cette école, qui accueille des élèves de la maternelle à la 8e année, on trouve un programme qui offre un repas à n’importe quel élève dont la famille a recours à la banque alimentaire. Dans certains cas, ce repas est le seul qu’un élève mange durant la journée. Lorsque la pandémie de COVID-19 a forcé la fermeture des écoles en mars, bien des élèves se sont vus privés du repas du midi qui leur était habituellement fourni. De plus, avant la mise en œuvre de la Prestation canadienne d’urgence (PCU), l’argent se faisait rare dans bien des foyers et l’insécurité alimentaire guettait de nombreuses familles. Christoph a réussi à recenser 18 familles dans le besoin. Pour le restant de l’année scolaire et durant l’été, des boîtes de nourriture ont été préparées et livrées à ces familles toutes les deux semaines. « J’ai rédigé des demandes de subvention, recueilli de la nourriture, préparé des boîtes de dons et aidé Christoph à les livrer aux 18 familles bénéficiaires », explique Hannah. « Avec les subventions reçues, j’ai acheté de la viande auprès d’éleveurs locaux afin de soutenir leur entreprise et leur famille. » Pauvreté relative aux menstruations Par l’entremise du CSPERE, Hannah participe à la lutte contre le problème social qu’est la précarité menstruelle chez les élèves de niveau intermédiaire de la région. On entend par « précarité menstruelle » le manque d’accès des personnes réglées aux produits hygiéniques et à l’éducation en matière d’hygiène menstruelle. Hannah a réussi à obtenir une subvention d’innovation communautaire (SIC) d’Horizon de 1 000 $ pour mener à bien ce projet. Le programme Subvention d’innovation communautaire (SIC) est un programme de subventions créé par des parties intéressées de la collectivité, en partenariat avec Horizon, servant au financement d’initiatives ou de projets dans la région. Les SIC appuient des projets liés à la santé de la population qui mettent l’accent sur les déterminants sociaux de la santé et, dans la mesure du possible, qui répondent aux priorités établies dans le cadre des évaluations des besoins des collectivités en matière de santé. Avec l’argent reçu, elle a été en mesure d’acheter des tampons, des serviettes et du matériel pédagogique. Elle a également reçu un don de 45 coupes menstruelles Diva Cup du programme Diva Cares qui ont été distribuées gratuitement dans la région. Hannah et ses collaborateurs préparent pour les élèves dans le besoin des trousses comprenant des produits hygiéniques ainsi que des livrets, des diagrammes et des dépliants éducatifs sur les menstruations. Les élèves de l’école PERS peuvent se procurer ces trousses en s’adressant à l’enseignante-ressource de l’école, aux enseignants ou à Hannah. Il en revient aux élèves de déterminer avec laquelle de ces personnes elles se sentent le plus à l’aise. « En éduquant véritablement les gens au sujet des menstruations, notamment en ajoutant ce thème au programme, nous pouvons normaliser la conversation et lui donner la place qu’elle mérite pour évoluer dans un environnement sécuritaire et accueillant », de dire Hannah. Les mesures prises par Hannah auront pour but de favoriser la conversation chez les élèves de l’école PERS et de leur permettre de parler de questions importantes au sujet de leur corps et des ressources qui leur sont offertes. « Si nous arrivons à intégrer ce genre d’initiative, le dialogue au sujet des règles et de l’équité menstruelle, ce qui est crucial chez les jeunes de niveau scolaire intermédiaire ». « Je suis fière de ma contribution à ces initiatives au cours de l’été », souligne Hannah. « J’encourage tous les autres étudiants à saisir les occasions de redonner à leur collectivité. Il fait bon aider les gens de chez nous. » Hannah Crouse est originaire de Stewiacke, en Nouvelle-Écosse. À l’automne 2020, elle entreprendra sa troisième année d’études à l’Université Mount Allison. Une ancienne de la résidence étudiante Harper Hall, elle effectue une double majeure en sociologie et en psychologie et prévoit terminer son baccalauréat spécialisé en sociologie. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, elle fait partie du groupe Tantramar COVID-19 Task Force du groupe d’action Youth and Student Action Group, ainsi que d’autres sous-comités pour la garde d’enfants, la sécurité alimentaire et la viabilité environnementale. Après avoir obtenu son diplôme, elle planifie de se lancer dans des études en droit, en médecine ou en politique publique. Si ces trois parcours semblent bien distincts, ils ont toutefois un dénominateur commun, celui de permettre à Hannah d’être un vecteur de changement.